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J’aurai tout ce qui brille dans mes mains. (William)
Oscar Touzet
Pseudo : Coincoin

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Date d'inscription : 18/02/2024

FC + Crédits : Amir Wilson + Coincoin

Âge du personnage : Vingt ans

Petit poète
Oscar Touzet
Avoir une vie tranquille, suivre les horaires d'un travail, regarder la télévision le soir et même se demander ce que tu vas bien pouvoir préparer comme repas pour le reste de la semaine. Faire sa lessive et se rendre compte qu'elle met du temps à sécher parce que tu ne chauffes pas beaucoup ton appartement. Aller chercher son courrier. Autant de choses que tu ne faisais pas. Que tu n'as jamais fait. Tu n'es pas bien vieux, alors tu aurais pu simplement être couvé comme un petit oiseau fragile, mais ça n'a pas été le cas. Toi, tu n'as pas appris à vivre simplement, à te plaindre de cette routine de la vie qui sied à temps de gens sur cette planète.

Tu es de repos aujourd'hui. Ça t'arrive en pleine semaine parce que tu travailles aussi le week-end. Ça ne te dérange pas, tu ne comprends pas bien encore ce principe si cher aux Français. Pour toi, c'est plus pratique d'avoir des jours dans la semaine de libres, même s'ils ne sont pas d'affilés. Peut être parce que tu n'as pas suivi un cursus scolaire basique. En tout cas, tu es bien content d'être de repos un mardi, parce qu'un dimanche, t'es pas sûr que la poste sur la place eut été ouverte. T'as regardé sur google map, pour avoir les horaires et t'as vu qu'elle ouvrait à treize heures. Comme il est douze heures pour le moment, t'as le temps de te faire cuire des pâtes à manger avec un peu d'emmental râpé et du ketchup. Beaucoup de Ketchup. Surement un peu trop. Ça suffira à te caler. La viande coute cher, le poisson ici, ça va, si on sait où le chercher et tu commences à avoir de bons plans. Mais tu peux te passer de tout ça pour un repas du midi, parfois, tu te passes même de ce repas. Dans ta boite aux lettres, souvent remplies de publicités, tu as reçu un avis de passage. Forcément, tu étais en poste, à la maison de retraites. Mais ce colis, tu l'attends comme les oiseaux attendent le printemps. Tu t'es laissé tenter par pas mal de nouvelles laines, de patrons et autres réjouissances pour ton crochet, parce que tout était si peu cher. T'as trouvé ce bon plan après avoir regardé une vidéo sur Youtube, alors tu t'es dit pourquoi pas te faire plaisir ? Le problème, c'est qu'avec ces sites qui t'envoient tout et rien du bout du monde, tu te retrouves très vite avec un gros panier, des tas de petites conneries inutiles. Par exemple, tu n'avais pas besoin de ces magnets en forme de petites plantes dans leurs pots. Mais elles ont fini dans ta commande.

Tu jettes un regard sur ton téléphone pour voir qu'il est presque l'heure. La poste du village fonctionne encore mais de fait, elle est souvent bondée. T'as prévu d'arriver pile à l'heure. Bien couvert pour l'hiver, tu sors avec ton avis de passage rangé dans ton portefeuille et tu n'as pas beaucoup à faire en cette belle journée avec quelques rayons de soleil pour voir le logo jaune et bleu apparaître. Pourtant, tu fronces les sourcils car la grille en fer de devant est toujours fermée. Tu sors ton téléphone et vérifies les horaires, ça devrait être bon. Alors tu vas vérifier sur le petit écriteau sur le côté du mur et tu déchantes. Les horaires ont changés depuis le début de l'année. Super. T'as une demie heure devant toi. Tu regardes en direction de ton appartement -même s'il n'est pas visible- et tu te dis que t'as la flemme de faire l'allée-retour. Tant pis. Les mains dans les poches, tu laisses ton regard se perdre autour de toi pour décider de ce que tu vas faire. Pas quelque chose qui risque de te faire dépenser de l'argent en tout cas. Même si la boulangerie pas loin semble t'appeler avec une charmante voix.   


J’aurai tout ce qui brille dans mes mains. (William) WJ2GFgf Utilisé pour signer
Mer 6 Mar - 23:25
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William Beriot
Pseudo : Tetsu

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Âge du personnage : 20 y.o

Occupation : étudiant en commerce

Petit poète
William Beriot




J'aurais tout ce qui brille
dans mes mains

Your delicate point of view ☾


C'est une jolie journée.
Il fait bon, il fait doux.
Le printemps s'annonce dans les jours qui s'allongent, dans le chant des oiseaux qui reviennent, dans les premiers rayons de soleil qui reviennent caresser ma peau.
Je me suis toujours senti en harmonie avec lui. Sa lumière. Sa chaleur. Lorsqu'il revient plus longtemps auprès de moi, je me sens mieux, plus reposé, plus détendu.
Plus heureux.
Puis-je vraiment le dire, ce mot ?
heureux.
Il me paraît étrange, vague, insaisissable. J'ai peur de l'utiliser à tort et à travers, de parler de lui alors que je me trompe peut-être ; sûrement. Si j'étais vraiment heureux, je n'aurais pas envie de m'enfuir de la fac, de ma propre maison, m'éloigner de ma famille.
Je n'aurais pas envie de me découper les avants-bras, les cuisses, le visage.
Heureux, si je l'utilise au hasard, sans vraiment le connaître, il me fera la même chose qu'amour.

Il s'enfuira et je finirais par ne plus jamais réellement le ressentir.

***


T'as mis ton sac sur tes épaules et tu as fermé la porte d'entrée de la maison pour te diriger en skate jusqu'à La Poste.

Tes parents sont partis tôt ce matin au travail, mais toi, tu n'as cours que l'après-midi, comme un mardi sur deux. Tu sais que tu edvrais en profiter pour réviser, bosser tes projets, tes dossiers, tes examens, mais c'est plus fort que toi. T'as besoin de partir, de t'enfuir, de prendre l'air. Tu étouffes, entre les murs de ta chambre. C'est à peine mieux en-dehors, faut dire. La fac te donne l'impression de te noyer. Le village, de suffoquer. Tu rêves de partir mais tu es incapable de bouger plus loin que le centre-ville. De toute façon, tu irais où ? Avec quel argent ? Avec quelle perspective d'avenir ? Ton père te le dit constamment ; bâtis ton avenir, William. C'est là vital, le plus important. Ce qui doit être ta priorité. Pas le temps pour les amours, la jeunesse, l'oisiveté. Tu verras, plus tard. Tu verras, plus tard. As-tu vraiment envie de voir le plus tard ?

N'y pense pas.

Tu roules tranquillement jusqu'au centre-ville, t'as vérifié les horaires d'ouverture avant de partir et le skate te fera arriver à la fac un peu plus rapidement qu'à pieds, alors tu prends ton temps. T'as un petit colis à envoyer à une de tes amies qui est partie jusqu'à la capitale pour ses études, notamment des spécialités de la côte dont elle semble cruellement manquer là-haut (non, promis, le colis ne sent pas le poisson – t'as pitié des pauvres facteurs, tout de même). Tes sourcils se froncent lorsque tu arrives proche du bâtiment mais que tu vois les grilles toujours fermées ; tu descends du skate d'un geste fluide et rattrapes la planche après l'avoir soulevée du sol d'un appui du pied, la glissant sous ton bras pour t'approcher du petit panneau des horaires qui t'indiquent qu'ils ont changé depuis le début d'année.

Et forcément, ces trous du cul sont tous incapables de s'allier avec la technologie pour le modifier sur Google. « Putain, font chier. » Tu remarques alors la présence d'un mec de ton âge juste à côté et tu lui grimaces ton agacement. « Toi aussi tu as regardé sur internet avant de venir, hein ? » Tu roules des yeux en te disant qu'on devrait leur donner des cours d'informatique pour pouvoir modifier ça, à tous les vieux proches de la retraite qui peuplent cette foutue Poste. Et le village au trois-quart, aussi. « Bon, on a plus qu'à attendre j'suppose. » Tu l'as vu loucher sur la boulangerie alors t'as un signe de tête vers cette dernière, tout sourire. « Un p'tit creux ? » C'est presque comme si tu l'invitais. Ahah.  

codage par aqua



Lun 18 Mar - 23:08
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Oscar Touzet
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Petit poète
Oscar Touzet
Vraiment, les places de villages sont les pires. Il y a presque toujours une boulangerie. En tout cas, il y en a une et quand on doit attendre à ne rien faire, il est toujours plus tentant d'aller se chercher une distraction, surtout quand cette dernière est sucrée et succulente. Comme tu préfères éviter les dépenses inutiles - même si ce mot sonne faux à ce moment dans ta tête et dans ton ventre - tu soupires juste en tenant de songer à autre chose en levant les yeux au ciel. Tu songes d'abord que tu n'as plus de colle forte chez toi et que tu en as besoin, puis que tu as oublié de suspendre la serviette après ta douche et qu'elle va sentir mauvais. Puis un croissant apparait au milieu de tout cela. Vraiment, ton ventre et ta tête se sont ligués contre toi.

Tu sors de tes préoccupations mentales en entendant le bruit d'un skateboard. Ne pas parler te laisse aussi plus de temps pour écouter, pour faire attention à ce qui se passe autour de toi. Enfin, quand tes pensées ne prennent pas toute ta concentration. Tu souris en biais quand tu constates que le malheureux, colis sous le bras, va devoir attendre comme toi. Ces salaud de la poste doivent jubiler à l'intérieur, ils ont pris dans leurs filets deux beaux gros poissons. Tu sais que non, tu sais qu'ils sont chez eux à regarder le temps bien trop souvent en se disant qu'il est bientôt l'heure de reprendre. Qui aime son travail à ce point ? Pas toi. L'autre garçon te parle mais tu ne réponds pas. Tu penses qu'il cherche juste à mettre des mots sur sa colère et qu'il ne cherche pas réellement à entrer en communication. Tu as appris cela depuis longtemps. Les gens parlent, mais ne cherchent pas à écouter. Dans un sens, c'est un procédé qui t'arrange. il continue de parler un peu, pareil, pour l'attente, il pense à son colis et tu te dis qu'il serait bien capable de te passer devant, même si tu étais là le premier et que la règle de politesse voudrait qu'il te laisse passer. Pourtant, le jeune homme continue. Il doit avoir à peu près ton âge, peut-être moins. Tu lui souris parce que tu ne peux plus ignorer ses paroles. Tu tournes la tête vers la boulangerie et en un quart de seconde, tu sais que ça va devenir plus compliqué.

J’aurai tout ce qui brille dans mes mains. (William) WJ2GFgf Non merci.

Tu fais court, peut être qu'il aura vu quelques reportages à la télévision. Il n'a montré aucun signe auparavant qui pouvaient indiquer qu'il connaissait le langage que tu utilises. Généralement, les gens qui savent signent et parlent en même temps quand ils ont un doute. Tu peux te tromper, il t'a parlé juste trois fois.



J’aurai tout ce qui brille dans mes mains. (William) WJ2GFgf Utilisé pour signer
Mar 19 Mar - 18:51
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William Beriot
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William Beriot




J'aurais tout ce qui brille
dans mes mains

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Tu es perplexe, William. Parce que depuis ta première phrase, le jeune homme semble t'entendre mais ne te réponds nullement, et tu te demandes bien pourquoi. As-tu dit quelque chose de mal ? As-tu mal fait quelque chose ? N'est-ce pas comme ça qu'on est supposés engager une conversation, après tout ? Jusqu'à présent, ça marchait plutôt bien ; en tout cas, on ne t'avait jamais ignoré de cette manière. Pourtant son regard est planté droit sur toi, c'est qu'il doit bien savoir que tu lui parles, non ? Mais finalement, les mains de ton compagnon d'infortune finissent par se lever alors qu'il te sourit, enfin. Il tourne la tête vers la boulangerie, puis te regarde de nouveau ; t'as rarement vu un regard aussi intense, franchement.
T'as l'impression qu'un calme olympien l'habite constamment, comme s'il possédait toutes les réponses aux questions de l'univers et qu'il était en paix avec ce fait.
Ses mains te font des gestes, signent, et c'est là que tu comprends, que ça fait tilt dans ton esprit long à la détente.

Ta bouche se dessine dans un « o » parfait de surprise, alors que tout fait sens et que, si tu commençais à te sentir vexé de son ignorance, le sentiment disparaît aussi vite qu'il est venu. « Oh ! C'est de la langue des signes, ça ! T'es sourd ? Muet ? Les deux ? Mince, je parle peut-être trop vite du coup. » Comme toujours lorsque quelque chose pique ton intérêt, tu t'excites, à deux doigts de sautiller sur place comme un foutu gosse. « Je la lis pas du tout – ou on dit la parler ? –  mais j'ai cru comprendre que tu refusais, c'est ça ? » Tu t'assures, tout de même, de sa véritable réponse, car il serait mal venu de ta part qu'il t'ait répondu oui et que tu ne lui offres rien pour autant. Et, puisque tu ne sais vraiment pas te tenir et qu'une idée te vient suite à ces paroles, tu te lances aussitôt : « Tu me l'apprendrais un peu, le temps qu'on attende ?? » Toujours friand d'apprendre de nouvelles choses, qui s'avèrent souvent bien plus intéressantes que le droit du commerce.

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Sam 18 Mai - 19:09
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