FC + Crédits : Sophie Thatcher (violenteorange) + antlerqueer
Âge du personnage : Deux décennies à se chercher, se casser la gueule, se relever, sourire, courir, sauter, gueuler aussi, souvent. 20 ans qui rayonnent sur sa trombine.
Occupation : Touche à tout, pas le temps de rêvasser, tantôt fleuriste le temps de quelques heures, enfile aussitôt le tablier de baby-sitter à la nuit tombée, quelques cours du soir donné à une flopée de gamins du coin entre deux. Elle vend aussi ses crochets sur internet ou sur le marché quand elle trouve le temps.
Le sourire qui rayonne, étire les lèvres de la jeune femme qui rentre chez elle en sautillant dans la rue. Il fait beau, les oiseaux chantent, ça ressemble bien plus au printemps qu'à l'hiver, si on retire la brise qui fait frissonner et voler la tignasse dans tous les sens. Elle est d'humeur solaire, comme souvent, prête à inonder le monde de sa bonne humeur contagieuse, une peluche à la main, celle faites au club de crochet dont elle vient de sortir. Là-bas, elle a fait une nouvelle rencontre. Celle d'une femme, paraît qu'elle travaille trop pour avoir eu l'opportunité de venir au club plus tôt, mais ça ne fait rien. Le feeling est passé, Charlotte pense s'être fait une potentielle nouvelle amie, qu'importe qu'elle ait l'âge d'être sa mère ou sa tante, elle est sympa.
Elle pousse la porte de chez elle joyeusement. "-Je suis rentrée papa !" Qu'elle s'exclame, envoyant valser au fond du placard ses chaussures, son manteau et son écharpe. Pas de réponse. Le sourire s'efface doucement et elle s'avance jusqu'au salon. Son père est là, avachi dans le canapé, le chat pour roupiller sur l'accoudoir près de lui. "-Papa ?" Elle passe devant lui, agite sa main sous son regard pour attirer son attention. Il a l'air ailleurs, ça ne lui ressemble pas vraiment. "-Est-ce que ça va ?" Elle s'inquiète pour lui. La bonne humeur disparaît un instant. Alors Charlotte se laisse lourdement tomber à côté de lui, ça réveille Paupiette au passage qui s'enfuit en miaulant, mécontent. Quelque chose cloche, on dirait.
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Mar 20 Fév - 10:58
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Grand rêveur
Ed Renaud
L'avait revu Shiv, Ed. Après vingt ans, il l'avait revu. Ça faisait bien longtemps qu'il avait perdu espoir de la revoir, ce n'était clairement plus dans ses plans, et ça l'avait perturbé, et ça ne s'était clairement pas bien passé. Comment auraient-ils pu reprendre contact, comme si rien ne s'était passé, en même temps ?
Toujours est-il que c'était arrivé, et que ça l'avait troublé, bien plus qu'il n'aurait pu le penser.
L'avait même pas pris les tartes à la fraise pour sa fille. Voulait pourtant la surprendre.
Et il s'était affalé, sur le canapé, à r'garder les murs, n'pensant même pas à s'abrutir devant la télé. Et il pensait, ou n'pensait pas, fixait un point au loin, fermait les yeux, n'savait même pas comment s'positionner, tout semblait le déranger.
Il n’entendait même pas sa fille rentrer, lui dire bonjour, lui était totalement ailleurs, et même le chat qui s'était posé près de lui ne l'avait pas sorti de sa rêverie.
Il reprenait pourtant ses esprits lorsqu'Amora s'étala près de lui, la petite secousse le ramenait à la réalité, et, lui qui s’efforçait d'avoir toujours l'air bien pour elle se trouvait finalement pris au piège. Elle l'avait vu aller mal, et son beau sourire n'était pas sur son visage, et il s'en voulait, ed, elle n'aurait jamais du assister à cela.
- Ça va. - T'en fais pas. - J'repensais juste à un truc sans importance. - - - Et puis, tu sais comment est ton vieux père ensuite haha. - J'me suis un peu perdu dans mes pensées.
C'était maladroit, comment pouvait-il seulement espérer la convaincre comme cela ? Il lui souriait, et soudain, ça le frappait. Qu'est-ce qu'elle pouvait ressembler à sa mère.
Et y'avait son coeur tout entier qui se serrait.
Il posait ses mains sur ses jambes pour s'relever, laissait échapper un soupir, à la manière du bon vieux daron qu'il était, passer à autre chose, c'était la meilleure chose à faire.
- Bon. Alors. - Sinon, ta journée ? - - J'voulais te ramener une tarte au fraises de chez Gisèle, mais elle n'en n'avait plus. - J'aurais bien mangé une tarte aux fraises pourtant...
Mar 26 Mar - 15:27
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Âge du personnage : Deux décennies à se chercher, se casser la gueule, se relever, sourire, courir, sauter, gueuler aussi, souvent. 20 ans qui rayonnent sur sa trombine.
Occupation : Touche à tout, pas le temps de rêvasser, tantôt fleuriste le temps de quelques heures, enfile aussitôt le tablier de baby-sitter à la nuit tombée, quelques cours du soir donné à une flopée de gamins du coin entre deux. Elle vend aussi ses crochets sur internet ou sur le marché quand elle trouve le temps.
Elle n'est pas dupe, Charlotte. Son regard pétillant se peint d'une inquiétude soudaine, davantage encore lorsque son père parle enfin, qu'il essaie de la rassurer sans qu'elle n'y croie un mot. Des paroles maladroites, lui font froncer les sourcils. Un truc sans importance, ça ne l'aurait pas mis dans un tel état. Mais Amora sait qu'elle ne peut pas non plus forcer son père à parler, surtout s'il n'en a pas envie. Elle espère qu'il le fera de lui-même, un peu comme elle qui n'a jamais eu de secret pour lui. Elle soupire.
Elle le suit des yeux quand il décide de se lever, mais elle reste assise. Elle le regarde encore quand il parle de tartes aux fraises, ça la fait sourire un peu. Elle adore ça, les tartes aux fraises. Une moue boudeuse menace de se glisser au bord de ses lèvres, presque triste de ne pas avoir son dessert favori pour terminer le dîner de ce soir. Elle ne peut pas en vouloir à Gisèle, elle a toujours beaucoup de travail et ses pâtisseries font fureur dans le village. Demain, peut-être. En attendant, une idée mûrie dans le crâne de la jeune fille qui se lève à son tour. "-Ma journée a été super !" Elle lance par-dessus son épaule, direction la cuisine où elle ouvre deux ou trois placards. Le sourire devient plus large quand elle trouve ce qu'elle convoite, bingo. "-De la tarte aux fraises mh ? Moi aussi, j'en mangerais bien une." Elle ouvre en grand un tiroir, celui où repose des ustensiles qui ne servent quasiment jamais et quelques feuilles tâchées de jaune d'œuf et de farine. Des recettes, mais une seule en particulier l'intéresse et elle la brandit fièrement. "-On en fait une, dit ?"
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Mer 27 Mar - 13:13
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Grand rêveur
Ed Renaud
Il n'allait pas très bien Ed, c'était un fait, et pourtant à mesure que les minutes passaient, sa rancoeur et sa colère disparaissaient, parce qu'il était chez lui, chez eux, parce que sa fille était là, la prunelle de ses yeux, y'a encore vingt ans en arrière, il n'aurait jamais pensé que les choses auraient pu se passer comme ça, il n'aurait jamais pu imaginer qu'il aimerait autant son rôle de papa, pourtant, il était loin d'être parfait, il avait oublié de grandir, et c'était Adèle qui avait quasiment élevé sa fille, lui n'avait pas servi à grand chose, mais il lui avait au moins donné de l'amour. Beaucoup d'amour, et elle, par sa simple présence, le comblait de joie.
Alors oui, Ed n'allait pas très bien, mais en fait, si, ça allait, tant qu'elle était là, ça allait.
Et elle se levait, et il la suivait du regard, interloqué. Il reconnaissait bien ce petit sourire, et il lui souriait en retour, se demandant bien quelle idée elle avait en tête. Il la suivait dans la cuisine, l'observait, vit son sourire s'agrandir lorsque qu'elle avait trouvé l'objet de sa convoitise, et, par mimétisme, il souriait aussi, y'avait pas à dire, heureusement qu'elle était là, Amora.
En un rien de temps, elle avait sorti d'un tiroir plusieurs feuilles jaunies avec le temps, tâchées par divers ingrédients. Les recettes d'Adèle, leur plus précieux héritage avec cette maison. Et lorsque sa fille lui proposa de faire une tarte aux fraises, il ne pu s'empêcher de sourire de plus belle. C'était incroyable à quel point elle était douée pour le comprendre, sans même qu'il n'ait besoin de poser des mots sur ses émotions.
- Ça se passe jamais bien quand on essaie. - Tu t'rappelles la dernière fois ? Elle a brûlé. - Et la fois d'avant, on avait oublié qu'il fallait mettre les fraises après la cuisson.
Il riait.
- On est vraiment pas doués. - ... - On a les ingrédients au moins ?
Il récupérait la recette, la relisait, comme si, depuis le temps, il ne la connaissait pas par coeur, pourtant, il n'avait jamais réussi à faire un tarte aussi bonne que celle de sa mère, et ce n'était pas faute d'avoir essayé.
- J'crois qu'on a des fraises congelées dans le frigo... Par contre, on a pas de quoi faire la crème pâtissière. - ... - On peut remplacer les oeufs par de la compote tu crois ? - Et le lait, y'a plus que ton vieux lait de soja.
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